Le fonti antiche e medievali concordano nelle grandi linee sull'importanza della classe sacerdotale celtica.
Il druido è un sacerdote: si occupa dei sacrifici e di tutte le questioni religiose. La cristianizzazione dell'Irlanda nel V secolo d.C. ci ha lasciato la conservazione del termine per indicare il sacrificio, che è passato a designare l'Eucaristia nelle lingue celtiche insulari: antico irlandese idpart, irlandese moderno iobairt, antico gallese e antico bretone aperth, gallese moderno aberth, derivati da un antico tema celtico ate-berta che significa "oblazione".
Il druido è un giurista: egli "amministra la giustizia" ed è colui che stabilisce le pene, le indennità e le ammende al termine dei processi. È responsabile di tutte le giurisprudenze e delle procedure. Tuttavia, è il re, a cui appartiene il potere temporale, che enuncia le decisioni giuridiche. In realtà, i codici di diritto irlandese sono più raccolte di enormi giurisprudenze che collezioni di leggi da consultare articolo per articolo. L'esperienza degli anziani è considerata più importante del codice vero e proprio.
Il druido è un professore: sia in Gallia che in Irlanda, egli impartisce un insegnamento orale, spesso in forma versificata, che può durare vent'anni e che abbraccia tutti i campi del sapere.
Queste sono le principali specializzazioni indicate da Cesare. Tuttavia, mentre Cesare si concentra principalmente nel definire la classe sacerdotale dei druidi in rapporto alla società nel suo complesso, i principali scrittori greci successivi, come Strabone e Diodoro Siculo, descrivono — talvolta con imprecisione o goffaggine — la struttura interna della classe sacerdotale. Questa struttura, pur con leggere differenze, è comune sia alla Gallia indipendente che all'Irlanda mitica e medievale. In Gallia essa comprende tre gruppi distinti: i druidi, considerati "filosofi" o "teologi"; i vates, o indovini; e i bardi, o poeti.
In Irlanda, la varietà è maggiore e, soprattutto, le specializzazioni sono più definite e numerose:
- Il vate o indovino (vatis in gallico, passato in latino con la stessa forma) è chiamato faith in irlandese, conservando lo stesso nome.
- Il bardo ha anch’esso lo stesso nome, gallico bardos, irlandese bárd (cfr. gallese bardd, bretone barzh). Tuttavia, il bardo è stato sostituito dal file o "poeta".
Etimologicamente, il druido è un "sapiente", mentre il file è un "veggente", e tra le sue attribuzioni vi è l’uso della scrittura ogamica. Questo spiega perché il nome del file sia sopravvissuto dopo la cristianizzazione: l’uso della scrittura, sebbene diverso perché divenuto didattico e non più esclusivamente magico, non lo metteva in difficoltà. Quasi tutti i nomi delle funzioni si presentano come specializzazioni del file o "poeta":
Liaig o "medico", specialista nelle tre medicine:
- Incantatoria o magica (incantatoria);
- Cruenta o medicina del coltello (chirurgia);
- Vegetale, basata sull’uso di piante o estratti di piante medicinali.
Cruitire o "arpista", specialista delle tre musiche fondamentali dei Celti:
- Quella che induce il sonno;
- Quella che fa ridere;
- Quella che fa piangere o, talvolta, persino morire.
Deogbaire o "coppiere", responsabile della distribuzione delle bevande fermentate (birra o idromele) nei banchetti reali.
Sencha o "storico, antiquario", il cui compito principale è informare, per quanto possibile, sulla genealogia del re e su tutti gli eventi relativi alla dinastia.
Scelaige o "cantastorie", che nelle veglie invernali narra al re (e alla sua corte) storie tratte dal repertorio mitico dell’Irlanda.
Brithem o "giurista", che amministra la giustizia nelle questioni legali. Il re si limita a pronunciare il verdetto sulla base delle conclusioni del giurista.
Dorsaid o "portiere", il cui compito è informare il re sull’identità di tutte le persone che giungono alla sua residenza.
Muccido o "guardiano dei porci", che si occupa di sorvegliare le mandrie di porci o cinghiali, animali sacri e simbolici legati alla prima funzione sacerdotale.
Fáith o "indovino", responsabile dell’interpretazione di sogni e segni rilevanti per il futuro del re e del suo regno.
Francais:
Les fonctions du druide
Les renseignements antiques et médiévaux sur l'importance de la classe sacerdotale celtique concordent dans les grandes lignes.
Le druide est juriste : il « dit droit » et c'est lui qui fixe les peines, les indemnités et les amendes au terme des procès. Le druide est responsable de toutes les jurisprudences et de toutes les procédures. Mais c'est le roi, à qui appartient le pouvoir temporel, qui énonce les décisions juridiques. En fait les recueils de droit irlandais sont plus d'énormes jurisprudences que des collections de lois auxquelles on se réfère article par article. L'expérience des anciens est plus importante que le code proprement dit.
Le druide est professeur : il dis-pense, aussi bien en Gaule qu'en Irlande, un enseignement oral, versifié le plus souvent, qui peut durer vingt ans et qui touche à tous les domaines de la connaisance.
Ce sont là les grandes spécialisations indiquées par César. Mais alors que ce dernier pense surtout à définir la classe sacerdotale des druides par rapport à toute la société, les principaux écrivains grecs postérieurs, Strabon et Diodore de Sicile, décri-vent, non sans imprécision ou maladresse parfois, la structure interne de la classe sacerdotale. Cette structure est, une fois de plus, à travers de légères différences, commune à la Gaule indépendante et à l'Irlande mythique et médiévale. Elle comprend en Gaule une triple série de druides «philosophes» ou «théologiens», de vates ou devins et de bardes ou poètes.
En Irlande, la variété est plus grande et, surtout, les spécialisations sont plus claires et plus nombreuses:
- le vate ou devin (gaulois vatis, passé en latin sous la même forme) porte le nom, identique, de faith;
- le nom du barde est aussi le même, gaulois bardos, irlandais bárd (cf. gallois bardd, breton barzh). Mais le barde a été supplanté par le file ou « poète ». Étymologiquement, le druide est un «savant» et le file un «voyant» qui a l'écriture ogamique dans ses attributions. C'est pourquoi le nom du file a subsisté après la christia-nisation, parce que l'usage de l'écritu-re, quoique différent puisqu'il était devenu didactique et non seulement magique, ne le gênait pas, et presque tous les noms de fonctions apparaissent comme des spécialisations du file ou «poète»:
liaig ou « médecin », spécialiste des trois médecines : incantatoire ou magique (incantatoire), sanglante ou médecine du couteau (chirurgie), végétale (par des plantes ou extraits de plantes médici-nales),
cruitire ou « harpiste », spécialiste des trois musiques fondamentales des Celtes, celle qui endort, celle qui fait rire, et celle qui fait pleurer ou même parfois mourir,
deogbaire ou « échanson », chargé de la répartition des boissons fermen-tées, bière ou hydromel, dans les festins royaux,
sencha ou « historien, antiquaire » : sa principale fonction est d'informer, aussi loin que possible, sur la généalogie du roi et tous les événements qui concernent la dynastie,
scelaige ou « conteur » : c'est lui qui, aux veillées d'hiver, raconte au roi (et à sa cour) une histoire tirée du répertoire mythique de l'Irlande,
brithem ou « juriste » : c'est lui qui « dit droit » dans les affaires judi-ciaires. Le roi ne fait que prononcer le verdict selon les conclusions du juriste,
dorsaid ou « portier » : il lui appartient de prévenir le roi de l'identité de toutes les personnes qui arrivent dans sa résidence,
muccido ou « porcher »: il garde les troupeaux de porcs ou de sangliers, animaux sacrés et symboliques de la première fonction sacerdotale,
fáith ou « devin» : c'est à lui qu'il appartient d'interpréter les songes et les signes signifiants pour l'avenir du roi et de son royaume.
Nota:
Dans tous les peuples gaulois, généralement parlant, trois classes jouissent d'honneurs exceptionnels, les Bardes, les Vates et les Druides. Les bardes sont des chantres sacrés et des poètes, les vates assument les offices sacrés et pratiquent les sciences de la nature, se consacrent à la partie morale de la phi-losophie. Les derniers sont considérés comme les plus justes des hommes et on leur confie à ce titre le soin de juger les différends privés et publics. Ils avaient même autrefois à arbitrer des guerres et pouvaient arrêter les combattants au moment où ceux-ci se préparaient à former la ligne de bataille, mais on leur confiait surtout le jugement des affaires de meurtre. Lorsqu'il y a abondance de ces dernières c'est, estiment-ils, que l'abondance est promise à leur pays. Ils affirment — et d'autres avec eux — que les âmes et l'univers sont indestructibles, mais qu'un jour le feu et l'eau prévaudront sur eux.
(Strabon, Géographie, IV, 4)
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